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FIGUE DE BARBARIE « SOLTANE EL GHALLA » LE SULTAN DES FRUITS

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ORIGINE ET EVOLUTION DES APPELATIONS :

En provenance du Mexique, le fruit du nopal, appelé tuna, a voyagé et changé de nom selon les destinations, avant de pendre ancrage en Tunisie.

Les Espagnols l’appelèrent higo de las Indias. Les Berbères le nomment hendi (l’indienne) ou kermous ensara (la figue des chrétiens) qui évoque son introduction en Afrique du Nord par les Espagnols dès le XVIe siècle. Propagé en France par les Berbères, il prendra le nom de figue de Berbérie (nom ancien du Maghreb) puis de figue de Barbarie.

« Le figuier de Barbarie est l’une des plantes les plus utiles que la nature ait offerte aux hommes. Elle pousse toute seule, dans les régions les plus arides.

Elle ne coûte rien. Sa racine n’épuise pas le sol mais l’enrichit. C’est l’une des rares plantes qui donne à la terre davantage qu’elle ne lui prend. »

Il y a plusieurs siècles, un cactus, originaire du Mexique, a fait de la Tunisie sa terre d’adoption. À l’état sauvage ou planté en bosquets autour des maisons rurales ou comme clôtures dans les champs, ou cultivé, le figuier de Barbarie fait partie intégrante des paysages de la campagne tunisienne. Dès les années vingt, la Tunisie a développé sa culture fourragère, comme complément nutritionnel pour l’élevage du bétail quand l’herbe se fait rare. Aujourd’hui, sa culture fruitière offrant des perspectives socio-économiques prometteuses est pratiquée de façon moderne et de plus en plus certifiée biologique.

La surface plantée (environ 600 000 ha) ne cesse d’évoluer. La Tunisie est le deuxième pays producteur de figues de Barbarie au monde après le Mexique. En dehors de la valeur marchande de son fruit, que les Tunisiens nomment Soltane El Ghalla (le sultan des fruits), la mise en valeur du figuier de Barbarie touche plusieurs autres domaines : alimentaire, cosmétique, pharmaceutique, et énergétique. Encouragée par l’Etat et de grandes instances internationales, l’industrie de la transformation du figuier de Barbarie ne cesse de s’étendre.

De couleur vert mat et de forme longitudinale, les raquettes du figuier de Barbarie peuvent atteindre 50 cm de long et 30 cm de large sur une épaisseur de 1,5 à 3 cm. Un complément alimentaire pour le bétail Si les dromadaires mangent les raquettes en dépit de leurs épines, les raquettes épineuses seront grillées sur le feu avant d’être données aux petits ruminants comme complément nutritionnel.

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UNE RESSOURCE ECONOMIQUE IMPORTANTE :

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 Dans les régions rurales, les habitants se réapproprient cette ressource locale qu’est le figuier de Barbarie en développant sa culture.

Fondée en 2019, HERBALYA s’est engagée d’emblée dans une démarche de qualité, faisant appel à une agriculture durable et biologique. Nous avons 95 hectares certifiés agriculture biologique par ECOCERT. Nous participons au développement socioéconomique de notre région et ceci en impliquant 68 femmes organisées sous les groupements de développement agricoles de la région et les agriculteurs eux-mêmes.

UNE PLANTE AUX NOMBREUX ATOUTS :

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La plantation de figuiers de Barbarie permet de lutter contre l’érosion hydrique et éolienne, régénère les sols épuisés et les stabilise. Résistante au feu, elle est aussi un obstacle contre la propagation d’incendies. Chaque partie de la plante est un excellent fertilisant. La multiplication du figuier de Barbarie peut se faire soit par semis, soit par bouture. Dans les plantations fruitières, il sera planté en poquet, en lignes espacées et à intervalles de trois à quatre mètres.

La culture en allée est une pratique agroforestière où les cultures pérennes sont cultivées simultanément avec une culture annuelle. Récemment pratiquée en Tunisie, la culture en allée avec des espaces intermittents entre les cactus permet aux agriculteurs de continuer à cultiver leurs terres en installant d’autres cultures, comme l’orge, dans les espaces intermédiaires et aux animaux de continuer à pâturer sur les chaumes pendant l’été.

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UNE SCULPTURE NATURELLE ROBUSTE :

Le figuier de Barbarie est constitué de tiges aplaties, les cladodes, appelées couramment raquettes, qui naissent les unes des autres, celles de l’année précédente portant les nouvelles venues. Épaisses et elliptiques, elles forment un ensemble de tiges qui croît en hauteur et en largeur. La plante peut atteindre trois à cinq mètres de haut pour autant d’étalement. Au-delà de la quatrième année de croissance, les raquettes de la base de la plante se lignifient pour former un ou plusieurs troncs à l’écorce épaisse et terne qui se craquelle avec l’âge. L’appareil racinaire est superficiel, il se concentre dans les trente premiers centimètres du sol mais il est, par contre, particulièrement étendu et retient la moindre goutte d’eau. Sur les raquettes de l’année naissent des feuilles de forme conique, de quelques millimètres de long. Chacune est insérée sur une petite protubérance bien marquée. Éphémères, elles disparaîtront bien avant que la raquette de l’année ait atteint sa taille maximale.

Cette plante mérite à juste titre d’être incluse dans les miracles de la nature. Pierandrea Mattioli (Botaniste italien 1501-1578)

À l’aisselle de chaque feuille, sur la même protubérance, se trouve un bourgeon axillaire modifié : l’aréole, environ 150 par raquette. Chaque aréole contient un méristème qui peut produire des épines et une nouvelle raquette, une fleur ou des racines (si l’aréole est dans la terre). À la place des feuilles, les raquettes assurent la fonction chlorophyllienne. Elles sont recouvertes d’une cuticule (la cutine), qui limite la transpiration de la plante, retient l’eau et la protège contre les champignons, les insectes et un rayonnement solaire trop intense.

Les épines du figuier de Barbarie sont de deux sortes : des blanchâtres et rigides, de un à deux centimètres, solidement implantées et groupées par trois au centre de petites verrues ; et de fines épines, de quelques millimètres, de couleur brunâtre (les glochides). Il existe des variétés de figuier de Barbarie sans épines (inermes), cultivées souvent pour l’alimentation animale. Les variétés épineuses servent à faire des haies vives ou défensives.

UNE ETONNANTE FACULTE D’ADAPTATION :

 Le figuier de Barbarie est apprécié pour sa robustesse et ses besoins restreints en entretien. Il peut se contenter de sols pauvres en matières organiques et subsister à des conditions climatiques extrêmes. Il apprécie la chaleur et une exposition bien ensoleillée.

Une haie de figuiers de Barbarie étant infranchissable, la croyance populaire veut qu’une raquette posée sur le toit de la maison ou la présence, dans le patio, d’un figuier de Barbarie en pot éloigne tout danger

DES RAQUETTES FLORIFÈRES :

À la belle saison, de mai à juillet, les raquettes les plus jeunes se couvrent de fleurs. Directement attachées (sans pétiole ou pédoncule) à la tige, elles naissent, le plus souvent, sur les aréoles situées au sommet de la raquette, sur la tranche arrondie et à proximité. Dans le cas de raquettes très chargées, les aréoles du centre donnent également naissance aux fleurs. Le nombre de fleurs varie selon la position de la raquette sur la plante, son exposition au soleil, et aussi selon des facteurs physiologiques (nutrition). Une raquette fertile peut porter jusqu’à une trentaine de fleurs. Des fleurs écloses, aux larges corolles de 4 à 10 cm, de couleur jaune à rouge avec toutes les nuances intermédiaires et qui deviennent rougeâtres à l’approche de la sénescence de la plante, voisinent avec des fleurs en formation et des raquettes de l’année.

DES FLEURS COULEUR SOLEIL :

Les fleurs hermaphrodites du figuier de Barbarie donneront naissance à des fruits imposants. Lorsqu’elles se fanent, les pétales, les étamines, les stylets et les stigmates tombent. Au-dessous des pétales et directement rattaché au réceptacle floral, dans le haut d’une partie charnue et verte de la fleur, se trouve l’ovaire (dit infère) à une seule loge renfermant de nombreux ovules. Seule, la partie contenant l’ovaire reste fixée à la raquette. Au sommet, la cavité rugueuse correspond à l’ancien emplacement des pétales, étamines, stylés et stigmates. Au fur et à mesure que la partie verte et l’ovaire se développent en fruit et que celui-ci mûrit, cette cavité se comble par la remontée de son fond, qui subsiste avec une surface rugueuse au sommet du fruit mûr, sous la forme d’une cicatrice circulaire.

DU MIEL EN DEVENIR :

Le miel du pollen des fleurs du figuier de Barbarie est onctueux, crémeux, aux saveurs fruitées, un régal en bouche. Riche en potassium et en polyphénols (flavonoïdes), il est indiqué contre les maux de gorge, pour le confort urinaire et contre les hémorroïdes.

DÉLICE DU FRUIT MÛR

Aux fleurs succèdent les fruits. Des baies à la peau épaisse, hérissée de fines épines, qui ne sont autres que les glochides des aréoles qui se maintiennent sur le fruit. Les premiers fruits de la saison seront souvent en forme d’œuf, les plus tardifs auront une forme plus allongée. De couleur vert jaunâtre, parfois teintée de rouge passant au violet, selon les variétés et le stade de maturité, les figues de Barbarie mesurent de cinq à huit centimètres de longueur et peuvent peser de 150 à 400 grammes. Elles contiennent une pulpe sucrée, rougeâtre, verdâtre ou jaunâtre parsemée de nombreuses petites graines sombres (de l’ordre de 300 pour un fruit de 160 g) qui peuvent être consommées.

QUAND CUEILLE-T-ON LA FIGUE DE BARBARIE ?

Les premiers fruits arrivent à maturité à la fin de l’été. Mûrs, ils ont un beau calibre et la peau souple, c’est le moment de les cueillir ! Il n’est pas nécessaire d’en ramasser de grandes quantités car tant que fruit reste sur le figuier, il se conserve plusieurs mois. Dans le gouvernorat de Nabeul dans le Nord-Est de la Tunisie, des fruits tardifs, d’excellente qualité, sont obtenus par la pratique de la « Scozzolatura » sur les plants de cactus. Une castration qui consiste à supprimer, en pleine floraison, tous les boutons floraux et les jeunes cladodes pour provoquer une autre vague de floraison et obtenir des fruits hors de la période habituelle.

QUATRE VARIETES SONT CULTIVEES EN TUNISIE :

  • Roga pelona (de couleur rouge foncé) dont le fruit mûrit en juillet-août,
  • Gialla (jaune),
  • Bianca (blanche)
  • et la Rossa (rouge foncé) qui mûrissent d’août à novembre.

La figue de Barbarie est juteuse et parfumée avec un arôme floral subtil. Elle possède une saveur douce et délicatement sucrée. Très riche en eau (la teneur en eau de la pulpe varie entre 81 et 90 % selon la saison sèche ou humide), c’est un fruit rafraîchissant et désaltérant.

UNE RESSOURCE ECONOMIQUE IMPORTANTE :

 Le développement de la filière de la figue de Barbarie en Tunisie a créé environ 1000 emplois, au cours des cinq dernières années, nécessaires à l’entretien des plantations, à la cueillette et au développement de l’industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique liée au figuier de Barbarie.

UN PRODUIT DU TERROIR :

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La production de figues de Barbarie a été de 490 000 tonnes pour l’ensemble des quatre principaux gouvernorats producteurs de figues de Barbarie (Kasserine, Kairouan, Sidi bouzid et Siliana), impliquant environ 39 000 producteurs. Culture ancestrale dans le gouvernorat de Kasserine, le figuier de Barbarie est valorisé grâce au savoir-faire ancestral et aux usages de transformation locaux (fabrication artisanale de Robb – mélasse, de confitures de figues fraîches…). Dans la seule zone de Zelfène à Kasserine, 3 000 ha de plantation sont certifiés bio. La figue de Barbarie de Zelfene possède un goût unique, elle bénéficie d’une notoriété nationale « Hindi Thala » depuis des décades et possède les meilleurs atouts pour l’obtention du label d’Appellation d’origine contrôlée (AOC). Dans le gouvernorat de Nabeul, une variété tardive obtenue par la castration du figuier de Barbarie, la figue de Bou Argoub possède aussi tous les atouts pour être labellisée. La culture de ce fruit s’étend sur 800 hectares avec une moyenne de production de 8 à 12 tonnes par hectare.

UN TRESOR CACHE SOUS LES EPINES ; COMMENT PELER UNE FIGUE DE BARBARIE :

En général, les fruits commercialisés ont été débarrassés de leurs épines. Les industriels utilisent des machines à brosses rotatives ; sinon la suppression des épines est faite manuellement par un brossage à sec. Si le fruit n’est pas débarrassé des épines, le frotter dans un chiffon ou du papier journal pour les éliminer. S’il en reste encore, laver le fruit sous l’eau en le frottant avec une brosse. Une fois les épines supprimées, piquer la peau du fruit avec une fourchette, couper avec un couteau les deux extrémités, puis fendre la peau dans toute sa longueur. Passer la pointe du couteau délicatement dans l’entaille pour retirer le fruit de son enveloppe. Une fois pelé, le fruit se mange tel quel. Vous pouvez conserver vos figues de Barbarie dans le bac à légumes de votre réfrigérateur pendant deux à trois jours.

Astuce : Si vous vous plantez des épines dans la peau : ne pas utiliser de pince à épiler. Mettre un peu de colle liquide non toxique sur votre peau et laisser sécher jusqu’à ce que la colle forme une peau solide ; retirez-la, les épines viendront avec. À défaut de colle, essayer avec du ruban adhésif. En fait, les épines sont recouvertes de petits crochets qui s’enfoncent dans la peau.

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UN TRÉSOR DE BIENFAITS NUTRITIONNELS

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La figue de Barbarie fournit des apports vitaminiques variés. Riche en vitamine C (22 mg aux 100 g), une valeur supérieure à celle des fruits classiques, elle renferme aussi de la provitamine A et des vitamines B ; des minéraux, du potassium, et des taux parmi les plus élevés pour un fruit frais de calcium (46 mg pour 100 g) et de magnésium (28 mg), La présence d’oligoéléments comme le fer et le cuivre (respectivement 1,1 mg et 0,6 mg pour100 g) contribue à améliorer la résistance de notre organisme. Les glucides (8 g pour 100 g, un peu moins que la moyenne des fruits classiques) font de la figue de Barbarie, un fruit modérément énergétique (44 kcalories soit 182 kJoules). La forte teneur du fruit en fibres en majorité insolubles (4,4 à 5 g aux 100 g) participe à la régulation du transit intestinal.

LES PROPRIETES THERAPEUTIQUES : Puissant anti-diarrhéique, protège le colon et lutte efficacement contre les troubles digestifs et les douleurs gastro-intestinales, en prévention contre les ulcères. Améliore le flux urinaire. Stabilise les niveaux de sucre dans le sang (diabète et hyperglycémie). Évite l’accumulation de cholestérol dans les veines et artères. Retarde le vieillissement prématuré de l’organisme en le protégeant du stress oxydatif.

POUR UNE CUISINE CRÉATIVE :

Le figuier de Barbarie possède trois parties comestibles : la raquette qui peut être consommée comme un légume, les pétales de la fleur qui peuvent être ajoutés dans une salade et le fruit. Cru, il se consomme avec les graines, certaines personnes préfèrent les retirer. Il se consomme aussi en purées, dans des salades de fruits, des desserts ou transformé en pâtes de fruits. La figue de Barbarie a une saveur subtile, douce et légèrement sucrée, comparée à celle du kiwi mais sans le côté acide. En cuisine, elle accompagne avec succès le sucré comme le salé. Pour un apport énergétique modéré, elle agrémentera d’une note subtile et exotique votre alimentation quotidienne.

UNE CURE DE CACTUS :

 Riches en fibres alimentaires, les raquettes ont des valeurs nutritives proches de la laitue et des épinards. à partir des raquettes, on prépare d’excellentes confitures et gelées avec un mélange d’autres fruits, des sirops et des bonbons. Déshydratées, les raquettes sont transformées en poudre utilisée en saumure, dans la préparation de biscuits, de puddings, céréales et tortillas… et aussi sous forme de gélules ou comprimés comme complément alimentaire. Les mucilages et la pectine contenus dans le nopal confèrent à cette poudre des propriétés épaississantes et émulsifiantes qui apportera une note veloutée à vos recettes.

Très nutritives et énergétiques, les raquettes cuites ont un goût légèrement acidulé qui rappelle à la fois l’oseille, l’asperge et le haricot vert ; leur texture, celle des gombos. Selon ce que vous voulez en faire, vous pouvez les trancher (nettoyez la lame du couteau entre chaque coupe, car de petites épines pourraient s’y accrocher) ou les garder entières. Une fois grillées, elles sont prêtes lorsqu’elles sont devenues suffisamment tendres et légèrement dorées, vous pouvez les saupoudrer généreusement de poivre, de sel et d’autres épices. Si vous les faites bouillir, il vous faudra peut-être les égoutter et les refaire bouillir une ou deux fois (plus la raquette est épaisse, plus la sève qui s’y trouve est épaisse). Une fois bouillies, les égoutter et les rincer à l’eau froide. Pour les cuire, il suffit de les faire revenir, coupées en fines lamelles de un demi à un centimètre de large, dans un peu d’huile d’olive et un filet de jus d’un citron. En cuisant, elles deviennent légèrement visqueuses mais perdent toute viscosité lorsqu’on poursuit légèrement la cuisson.

Suggestion : Mélangez les raquettes cuites dans une soupe, dans une salade ou une omelette, ou bien mangez les nature.

Avant de consommer les raquettes, il faut les débarrasser de leurs épines. Vous pouvez les retirer en retournant la raquette avec des pinces sur un brûleur ; ou bien avec un couteau bien aiguisé, coupez les aspérités qui contiennent les épines, sans enlever la couche externe verte, et supprimez la base épaisse de chaque feuille. Rincez soigneusement la raquette. Choisissez de jeunes raquettes d’un vert clair, fermes et de petite taille (environ vingt centimètres de long), elles ont un goût plus intense. Plus la raquette est vieille, plus elle est épaisse. Pour conserver les raquettes au réfrigérateur, assurez-vous qu’elles sont fraîches et non ridées. Enveloppez-les dans du film plastique en serrant bien. Vous pouvez les garder au réfrigérateur jusqu’à deux semaines.

Les figues de Barbarie accompagnent particulièrement bien la volaille ou encore les grenadins de veau. Ajouter les figues de Barbarie pelées coupées en deux, dix minutes avant la fin de la cuisson et terminer la cuisson à feu très doux. En fondant, elles donnent un goût succulent et sucré à la sauce.

CHRIHA HINDI (FIGUES DE BARBARIE SECHEES)

C’est la nourriture du voyageur, du paysan et du pâtre

Ingrédients : De belles figues de Barbarie bien mûres, saines et intactes, celles de la fin de l’été

Préparation : Laver les figues de Barbarie. Enlever la couronne et la queue, les ouvrir une à une sans détacher la peau et les tailler. Les faire sécher quatre à cinq jours au soleil, jusqu’à ce qu’elles deviennent collantes

Les ranger par quatre pièces, la dernière la peau dessus, dans un ustensile en grès ou en poterie. Les figues de Barbarie font vivre le nomade du début de juillet jusqu’à fin septembre. En transhumance, dans des régions où la figue de Barbarie se trouve en abondance, il la consomme nuit et jour, réservant ses autres provisions pour l’hiver

« ô pluie tombe, tombe, ce soir nous dînerons avec du Robb, ô pluie, encore, encore ce soir nous dînerons avec du Kadid » (chansonnette populaire tunisienne) LE ROBB (MELASSE) DE FIGUES DE BARBARIE garde toute la saveur, l’arôme, et les substances nutritives du fruit. à déguster seul, avec un yaourt sans sucre, avec un verre de lait ou pour agrémenter une tarte. à conserver au frais.

JUS DE FIGUES DE BARBARIE

La pulpe de la figue de Barbarie permet d’élaborer un jus à la texture onctueuse et savoureuse et à la saveur subtile, douce et légèrement sucrée. Le jus est obtenu sans ajout d’eau ni de sucre. Il se boit frais. Vous pouvez le trouver dans le commerce « BIO 100% jus de fruits » ou le confectionner vous-même.

Un jus onctueux Ingrédients : 8 figues de Barbarie 1 yaourt nature (facultatif) 1 c. à c. d’un jus de citron. Préparation : Peler les figues de Barbarie préalablement débarrassées de leurs épines. Dans une centrifugeuse (ou à défaut un blender), mettre les figues de Barbarie, le jus de citron et éventuellement le yaourt. Mélanger. Puis filtrer au chinois pour débarrasser le jus des pépins. Déguster

Suggestion : Verser le jus dans des bacs à glaçons et mettre à congeler. Utiliser les glaçons dans vos boissons froides. Le jus peut être consommé nature, en cocktail, en nappage sur un fromage blanc, un yaourt ou un dessert.

CONFITURE DE FIGUES DE BARBARIE :

Confiture de figues de Barbarie

 Ingrédients : 1 kg de figues de Barbarie bien mûres du sucre (80% du poids des figues pelées) 1 jus de citron de la cannelle ou de la vanille (selon votre goût).

Préparation : Récupérer la pulpe des figues de Barbarie (voir dans les recettes précédentes comment faire). Couper en morceaux et mettre dans une casserole. Verser un verre d’eau et cuire à feu doux, puis porter à ébullition jusqu’à obtenir une purée. Passer au moulin à légumes (grosse grille). Remettre dans la casserole, ajouter le sucre et porter à ébullition. Verser le jus de citron et mélanger. Cuire environ quarante minutes. Pour savoir si la confiture est prête : verser un peu de confiture sur une assiette légèrement inclinée, si la confiture glisse doucement, elle est prête sinon il faut encore un peu de cuisson… Verser dans des pots stérilisés. Fermer et laisser refroidir.

Suggestion : Déguster la confiture de figues de Barbarie sur des tartines, avec du fromage frais ou comme préparation de base pour des tartes.

DOUCEURS AUX FIGUES DE BARBARIE :

Crumble aux figues de Barbarie

Ingrédients : 400 g de pulpe de figues de Barbarie des biscuits 1 c. à s. de miel 150 g de farine 100 g de cassonade 75 g de beurre 1 c. à c. de cannelle en poudre du beurre.

Préparation : Faire revenir la pulpe des figues de Barbarie à la poêle, environ une dizaine de minutes. Dans un saladier, mélanger la farine, la cassonade et ajouter la cannelle puis le beurre découpé en cubes. Malaxer le tout avec les doigts pour obtenir une pâte sableuse. Réserver. Dans un plat à four, déposer la pulpe en formant une couche de trois à quatre centimètres d’épaisseur et répartir le sablage par-dessus. Cuire à four chaud (220°) durant quinze minutes. Servir de préférence tiède. Découper directement dans le plat à l’aide d’une spatule en bois et servir encore tiède dans des soucoupes. Suggestion : Accompagnez le crumble aux figues de barbarie d’une crème fouettée et dégustez avec un thé à la menthe.

TARTELETTES DE FIGUES DE BARBARIE ET RICOTTA

Ingrédients : 8 figues de Barbarie de la pâte brisée pur beurre 35 g de fécule de maïs 50 g de sucre de canne 50 g de crème épaisse 200 g de ricotta.

Préparation : Découper quatre disques dans de la pâte brisée pur beurre et faire précuire à 210 degrés. Après avoir prélever la peau, couper les figues de Barbarie en rondelles. Dans un saladier, mélanger la fécule de maïs, le sucre de canne, la crème épaisse et la ricotta. Verser la préparation dans les quatre tartelettes puis disposer les rondelles de figues de Barbarie. Enfourner vingt minutes. Déguster froid.

L’ « OR VERT » :

La culture du figuier de Barbarie est vouée à un bel avenir pharmaceutique et cosmétique. Toutes les parties de la plante, les fleurs comme les fruits, le mucilage, les fibres et les raquettes, sont utilisées en phytothérapie. La plante reconnue pour ses propriétés médicinales se décline déjà en gélules, en extraits, en poudre… Pour ses nombreuses propriétés cicatrisantes et anti-âges, elle est déclinée en huile, en shampoing, en crèmes de jour, après-soleil, antirides, anti-vergetures, en savons…

Le figuier de Barbarie dans la médecine traditionnelle Le jus du fruit du nopal servait pour combattre la fièvre, soigner les lèvres gercées. Appliqué sur les brûlures et les plaies, il servait aussi de cicatrisant. Les vieilles femmes berbères préparaient une décoction de fleurs du figuier de Barbarie ; appliquée sur une plaie, elle permettait de ralentir le saignement et favorisait la cicatrisation tout en limitant l’infection. Les fleurs étaient aussi utilisées pour soigner de nombreux maux : la diarrhée et les hémorroïdes (en décoction), les maux d’estomac (en poudre), les maux de reins (en infusion), le dysfonctionnement de la prostate (fleurs séchées), comme diurétique (en décoction)

Les fleurs du figuier de Barbarie, séchées ou en poudre très riches en vitamine C, en potassium, calcium, magnésium, fer et zinc, sont à la fois un produit de santé efficace et un produit cosmétique fabuleux. Les fleurs séchées sont utilisées en médecine comme anti-inflammatoire et antihémorroïde, comme remède au dysfonctionnement de la prostate et comme régulant diurétique. Les oméga-6 qu’elles contiennent favorisent le processus naturel de réparation de la peau.

À faire soi-mêm e En infusion. Dans la tradition berbère, les fleurs séchées du figuier de Barbarie sont utilisées en infusion pour soulager les douleurs gastro-intestinales, prévenir les ulcères, et pour leurs propriétés diurétiques. Elles retardent le vieillissement prématuré de l’organisme en le protégeant du stress oxydatif. Pour une infusion, prendre deux à trois fleurs pour trois tasses. En lotion florale. Verser une poignée de fleurs séchées dans un quart de litre d’eau minérale bouillante. Laisser infuser jusqu’à refroidissement puis filtrer en pressant les fleurs. À utiliser matin et soir en guise de lotion sur le visage et le cou. Se conserve quatre à cinq jours au frais. Un macérât maison de fleurs de figuier de Barbarie ! Faire macérer les fleurs sèches dans de l’huile d’argan ou une autre huile végétale ou mélanger plusieurs huiles. Un macérât nourrissant qui protège la peau de la déshydratation, lui redonne fermeté et tonicité.

LA STAR DES HUILES :

Les pépins de la figue de Barbarie représentent 15% de la partie comestible du fruit ; après les avoir séparés de la pulpe, on en extrait, par pression à froid, une huile rare et précieuse, très recherchée par les industries cosmétique et pharmaceutique. Il faut presque une tonne de figues de Barbarie pour faire un litre de cet élixir. Extrêmement riche en acide linoléique (présent à 60%) et en vitamine E (1000 mg/Kg), très fluide et légère, à pénétration rapide, les principes actifs de cet élixir sont tout simplement miraculeux. Il convient à tous les types de peaux pour un effet bonne mine instantané. Une puissante antirides : l’huile de pépins de figues de Barbarie améliore l’élasticité et lutte contre l’affaissement de la peau tout en lui apportant une hydratation extrême. Elle estompe les taches et révèle la beauté du teint.

Une anti-acné redoutable : l’huile de pépins est un atout indéniable pour les peaux jeunes à problèmes. Elle régule le taux de sébum des peaux grasses. Elle atténue les cicatrices, les boutons d’acné, les rougeurs (rosacea), les vergetures et calme les coups de soleil. Depuis bien longtemps, les femmes berbères s’en servent pour se protéger du vent brûlant du désert. Elle est un excellent anti cernes. Par sa teneur élevée en acides insaturés, l’huile de pépins de figue de Barbarie offre des opportunités prometteuses dans l’industrie pharmaceutique et celle de la cosmétique. Ne pas confondre l’huile de pépins de figues de Barbarie avec le macérât huileux de figues de Barbarie, obtenu par macération des figues de Barbarie dans l’huile de tournesol.

Huile de pépins de figue de barbarie biohttps://herbalya.tn/huile-de-pepins-de-figue-de-barbarie/

LA FARINE DE GRAINES DE FIGUES DE BARBARIE :

 Obtenue par le broyage des pépins du fruit, contient 16,5% de protéines et 48% de fibres. Par sa haute valeur nutritionnelle, elle est utilisée dans l’industrie agroalimentaire. Grâce à sa richesse en acides gras essentiels, en stérols et en vitamine E, elle est utilisée en cosmétique comme exfoliant, anti-âge et antioxydant.

UN ALLI É MINCEUR

La figue de Barbarie est reconnue pour combattre l’obésité grâce à ses protéines végétales qui diminuent la rétention d’eau et la cellulite. Les glucides fournissent l’essentiel de l’apport énergétique du fruit (44 kcalories, soit 182 kJoules), qui se présente ainsi comme un fruit modérément énergétique.

LE VINAIGRE DE FIGUES DE BARBARIE est un aide minceur efficace et naturel. Grâce à ses propriétés hypoglycémiantes, il régule l’appétit et aide à lutter contre le grignotage. Il stimule la flore intestinale et améliore la digestion, évitant ainsi les sensations de ballonnements et l’effet de ventre gonflé. Sa double action de brûle-graisse et draineur en fait l’allié idéal de votre rééquilibrage alimentaire. Conseils d’utilisation : diluer deux cuillères à café de vinaigre de figues de Barbarie dans un grand verre d’eau avant le repas matin et soir. Ou bien mettre deux bouchons de vinaigre dans un litre et demi d’eau et boire toute la journée.

LE SHAMPOOING AU VINAIGRE DE FIGUES DE BARBARIE redonne aux cheveux éclat et volume sans les dessécher ou les abîmer. À défaut de shampooing à base de vinaigre de figues de Barbarie, vous pouvez diluer quelques gouttes de vinaigre de figues de Barbarie dans du shampoing ou dans votre eau de rinçage.

Les vertus d’un vinaigre Le vinaigre de figues de Barbarie est issu du jus des fruits, cueillis le plus tard possible, au moment où ils sont gorgés de sucre. La maturation se fait selon un lent processus de fermentation, jusqu’à une année, dans des jarres en poterie ou dans des tonneaux. En cuisine : Ce vinaigre très doux, sans acidité, à la saveur douce et fruitée en fait un accompagnement sain, original et raffiné pour vos salades et vos plats. Le vinaigre de figue de Barbarie a des effets thérapeutiques multiples. Il est un bon antiseptique (maux de gorge, rhume, grippe), il soulage certains troubles digestifs (la constipation), c’est un drainage naturel (lavements intestinaux), il calme les douleurs musculaires.

LA PLANTE MEDICINALE DU FUTUR

Si de nombreuses propriétés du figuier de Barbarie sont déjà bien connues, les scientifiques continuent à approfondir la recherche sur cette plante, en particulier sur les possibilités de son utilisation dans le traitement du diabète, de l’obésité et de l’artériosclérose. Certaines études en cours portent plus précisément sur son action sur les triglycérides et le mauvais cholestérol (LDL), d’autres sur ses effets sur le taux de glucose sanguin. Les figues de Barbarie ont une vertu lénifiante. Ce fruit serait bénéfique pour lutter contre le cancer. Des scientifiques américains viennent de constater les bienfaits d’une substance « Resiniferatoxin », extraite des figuiers de Barbarie et mènent des recherches plus poussées dans le traitement antidouleur. Enfin, les propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques du figuier de Barbarie, tout comme ses vertus anti-oxydantes n’ont pas fini d’être explorées.

UN CACTUS POLYVALENT ENERGIE – ECOLOGIE

Face au réchauffement climatique, à la dépendance humaine aux énergies fossiles émettant des gaz à effet de serre, à la dégradation par les hommes des écosystèmes et agroécosystèmes, la culture bioénergétique du figuier de Barbarie (Opuntia ficusindica) bénéficie d’une attention croissante dans le monde de la recherche pour ses multiples usages et ses perspectives prometteuses. Sa culture, qui se présente comme une ressource économique importante, est aussi considérée comme une filière efficace de lutte contre la dégradation des sols et leur conquête. Réservoir naturel d’eau, le figuier de Barbarie est « un puits botanique capable de fournir jusqu’à 180 tonnes d’eau par hectare », ses racines améliorent la fertilité des sols. Il pourrait aussi fonctionner comme réservoir de carbone pour réduire l’accumulation de CO 2 dans l’atmosphère. Ses raquettes sont utilisées aujourd’hui dans le traitement des eaux.

AUTRES USAGES INDUSTRIELS :

Toutes les parties de la plante sont utilisables.

  • Colorants alimentaires naturels extraits des fruits. Production d’un colorant rouge par l’élevage de la cochenille (parasite naturel du nopal).
  • Antirouille dans les puits pétroliers.
  • Matière première dans la production d’un biogaz et d’éthanol.
  • Renforçateur de tissage de vêtements en coton.
  • Entre dans la composition de chewing-gum et de cire.
  • Fabrication d’un plastique biodégradable à base de jus extrait du nopal pour les emballages.
  • Purificateur de l’eau Le mucilage, contenu dans la raquette du nopal, plongé dans une eau contaminée par des sédiments et des bactéries, purifie l’eau par l’agglomération des sédiments et une grande partie des bactéries qui tombent au fond. L’eau est rendue potable à 98%.

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